Plus conventionnellement appelées présentations, l’obtention des « signatures » des élus en vue de valider les candidatures à l’élection présidentielle est devenue un réel parcours du combattant, et sujet de déchirement.

En effet, les États-majors des partis politiques font pression sur les maires des communes de France lorsque ceux-ci envisagent d’apporter leur signature en faveur de candidats non-désirés par les acteurs du système. La menace qui pèse alors sur eux, exercée par les communautés de communes – tenues par les partis politiques – est celle de voir disparaitre des subventions nécessaires aux projets nécessaire à leurs communes.

Cette situation est devenue si délétère que de nombreux maires ont décidé de geler le système en apportant leur présentation à aucun candidat, ce qui pourrait disqualifier plusieurs candidats, même parmi les plus conventionnels, alors que la date limite de dépôts au près du Conseil Constitutionnel est le vendredi 4 mars 2022.

Parmi les maires révoltés, Fabrice Marchand, Gilet Jaune et maire de la commune d’Ardeuil-et-Montfauxelles, faisant également partie du Collectif Des Maires Résistants (CDMR). Il détaille la situation au micro de LA CONCORDE / Oh Citoyen!

Au passage, il précise que le portrait du Président de la République accroché en mairie n’est qu’une tradition et non une obligation, ce qui interdit toute sanction envers les maires ayant décroché le portrait, comme le premier d’entre eux, Nils PASSEDAT maire de Lavaurette.

Les élus qui peuvent présenter un candidat sont :

  • les députés et les sénateurs ;
  • les ressortissants français membres du Parlement européen élus en France (considérés comme élus d’un même département) ;
  • les membres des conseils régionaux, des conseils départementaux, de l’Assemblée de Corse, du conseil de la métropole de Lyon, de l’Assemblée de Guyane, de l’Assemblée de Martinique, des conseils territoriaux de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon, de l’assemblée de la Polynésie française, des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie, de l’assemblée territoriale des îles Wallis et Futuna, du Conseil de Paris ;
  • les maires, maires délégués des communes déléguées et des communes associées, maires des arrondissements de Paris, de Lyon et de Marseille ;
  • les conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger (considérés comme élus d’un même département) ;
  • les présidents des organes délibérants des métropoles, communautés urbaines, des communautés d’agglomération et des communautés de communes ;
  • le président de la Polynésie française et le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Ils doivent être répartis sur au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer. Néanmoins, seul un dixième d’entre eux (soit 50) peuvent être les élus d’un même département ou d’une même collectivité d’outre-mer : au-delà de ce seuil, les élus surnuméraires ne sont pas comptabilisés

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